Les 6 et 7 avril 2011, les premières Assises nationales de la qualité de l'air se sont déroulées à Paris afin de permettre aux acteurs de la qualité de l'air (élus locaux et nationaux, entreprises, syndicats, associations, chercheurs, monde agricole...) d'échanger autour de bonnes pratiques et créer des dynamiques d'actions supplémentaires pour améliorer la qualité de l'air. Ces débats doivent permettre aux décideurs locaux d'inscrire des objectifs ambitieux dans le domaine de la qualité de l'air dans leurs politiques territoriales.

Quels sont les moyens de lutte contre la pollution atmosphérique ?
Les polluants atmosphériques sont principalement liés aux activités de l'homme (transports, activités industrielles, chauffage, déchets, agriculture, etc.). Malgré les efforts fournis en matière d'amélioration de la qualité de l'air depuis plusieurs années, le France ne respecte pas toutes les normes européennes. Il faut donc aller plus loin et agir vite sur tout le territoire.
En ce qui concerne les particules (fumées des combustions des automobiles, du chauffage...), la loi Grenelle 1 a instauré la mise en place d'un plan national particules. Ce dernier présente des mesures dans quatre secteurs (domestique, industriel, transport, agricole) avec pour enjeu principal la réduction de la pollution de fond par les particules et non pas la seule prévention des pics de pollution. L'objectif est de réduire de 30 % les particules fines dans l'air d'ici 2015. (consultez les mesures en détails)
Parmi les autres outils pour améliorer la qualité de l'air, les plans de protection de l'atmosphère (PPA), élaborés dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants et partout où existent des dépassements de normes, permettent d'appliquer concrètement les mesures du plan particules au niveau local. Par exemple, les PPA peuvent prescrire des limitations de vitesses sur les voies rapides, des contrôles renforcés dans les industries, des abaissements de valeurs limites d'émissions pour les appareils de combustion.
Enfin, une des mesures phares adoptée par la loi Grenelle 2 est la création des zones d'actions prioritaires pour l'air (ZAPA). Il s'agit pour les collectivités territoriales d'expérimenter la mise en place d'un plan d'actions sur les transports, spécifique à la qualité de l'air et comprenant le recours à l'interdiction permanente ou temporaire de la circulation en ville des véhicules les plus polluants. Les ZAPA sont à l'image des zones à bas niveau d'émission déjà développées dans plus de 180 villes aujourd'hui en Europe.
Des enjeux de santé publique
La pollution de l'air fait partie des principaux problèmes de santé
environnementale en Europe.
La France compte aujourd'hui 3,5 millions d'asthmatiques. L'allergie touche quant à elle près de 30 % de la population. Les particules sont un des polluants les plus nocifs pour l'homme. Elles seraient à l'origine de plus de 40 000 décès par an. Il s'agit de décès prématurés, c'est-à-dire de personnes qui décèdent environ 10 ans plus tôt car atteint d'une maladie, notamment cardio-vasculaire. Les récents travaux Aphékom (INVS) confirme les enjeux à la fois humains (jusqu'à 8 mois de perte d'espérance de vie selon les villes étudiées en France) et financiers (plusieurs dizaines de milliards d'euro par an de coût pour la société) de l'amélioration de la qualité de l'air.
Les Assises nationales de la qualité de l'air étaient organisées par le ministère du Développement durable et l'ADEME, et, pour cette première édition, autour d'échanges d'expériences et de perspectives en matière de gestion de la qualité de l'air extérieur.
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Source : Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement
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Source : Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement
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