Cécilia Bartoli au Musée Grévin

Le 29 juin, Cécilia Bartoli est venue célébrer l'entrée officielle de son double de cire au Musée Grévin. Une soirée placée sous le signe de la spontanéité et de la verve de la célèbre mezzo-soprano.



Elle s'est montrée fidèle à son goût pour la mise en scène, le déguisement et, surtout, à sa passion pour l'époque et l'art des castrats. Arrivée vêtue d'un costume masculin noir avec grandes bottes de cuir et chemise à jabot, “tchétchilia” est ensuite allée revêtir le magnifique costume de scène rouge et or créé par Agostino Cavalca pour la tournée “Sacrificium” de 2009. C'est celui que la diva avait choisi pour habiller son effigie de cire, quand elle reçut le sculpteur et son équipe en 2010.


«C'est vraiment moi !»


Sur son interprétation célèbre de “Son qual nave” de Riccardo Broschi, frère du célèbre castrat Farinelli, l'illustre mezzo-soprano est ensuite apparue... en double sur la scène du ravissant petit théâtre à l'italienne du musée. En se découvrant, elle s'est exclamée après quelques vocalises : «C'est pas possible ! Je ne sais pas quoi dire, c'est vraiment moi ? C'est vraiment moi ! Si je tombe malade elle va chanter...»
Le sculpteur Claus Velte, interrogé, a souligné l'importance de la disponibilité du modèle et le travail d'équipe nécessaire à la réalisation d'une statue de cire. Plusieurs corps de métiers interviennent dans un tel travail : pour le moulage, le maquillage - essentiel - et l'implantation : les cheveux sont implantés un par un ! Bref, un labeur de six mois minimum. L'artiste n'a pas répondu à la question : «Il paraît que les femmes sont plus difficiles à réaliser que les hommes ?...»


Une alliance de voix


La soirée, orchestrée par le journaliste de Radio Classique Olivier Bellamy, était animée par les discours très chaleureux de Béatrice de Reyniès, directrice générale de Grévin, d'Eve Ruggiéri qui, retenue en province, fit la surprise de sa présence par écran interposé, et de Bernard Pivot, président de l'Académie Grévin. Ce dernier souligna notamment l'alliance des voix qui avait élu l'une des plus belles du monde... Le plus célèbre des critiques littéraires mit aussi l'accent sur l'incroyable carrière de chanteuse et sur ses compositeurs fétiches : Vivaldi, Haydn, Salieri, Haendel, Gluck, Rossini, et bien sûr Mozart.

>> Lire l'interview de Cécilia Bartoli

Par Chloe Braillon

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