Chef cuisinier

Liz, une cuisinière sans frontières...

Elle s'appelle Liz Taege. Cette néo-zélandaise de 39 ans sera bientôt maman : après avoir travaillé sur un 25 m, avec son compagnon, un capitaine australien, Liz enseigne la cuisine dans une nouvelle école. Cet établissement, spécialisé pour les chefs travaillant sur les yachts, s'appelle The Superyacht Chef. Son parcours est surprenant. Ancienne assistante réalisatrice de films en cuisine, c'est une référence : elle est très demandée en raison de ses années d'expérience et de la variété de ses recettes, inspirées de ses nombreux voyages...

« Certains chefs de restaurants tentent l'aventure des bateaux mais ne restent pas : ils n'imaginent pas toujours à quel point il est difficile de tenir la cadence. A bord, personne ne vous aide pour les courses, les préparations et la cuisson de tous les plats. C'est très différent du restaurant où il y a un cuisinier pour les sauces, un autre pour les desserts etc.

Sur un bateau, c'est à vous de tout gérer, dans un espace parfois exigu ! De plus, entre le menu que l'on prévoit et celui que demandent les passagers, il y a parfois de grandes différences et peu de temps pour se retourner. Si on manque de réactivité, on se fait vite manger, façon de parler ! »




«Les journées sont longues ! Il faut aussi avoir un certain répertoire, on ne peut pas cuisiner les mêmes plats à chaque repas, la variété compte beaucoup. Mais ce n'est pas tout : j'ai déjà travaillé sur un petit bateau (25 m). Ce qui veut dire équipage restreint et aider les hôtesses.
Une journée type ? Je me lève à 7h30 le matin et je pars faire les courses au marché. A mon retour, je prépare et je sers le petit-déjeuner. Ensuite, j'aide les hôtesses à faire les lits.

L'heure du repas arrive vite avec tous ses imprévus : plus d'invités, envie d'un plat en particulier. Il faut aussi penser à un repas spécial pour les enfants, s'il y en a à bord. Je cuisine aussi pour l'équipage : il faut trouver quelque chose de bon et d'équilibré, qui tient au corps pour pouvoir tenir le rythme et éviter la fatigue physique. Je connais bien le domaine de la nutrition car j'ai un diplôme d'infirmière.»

«Je trouve que mon métier sur les bateaux est aussi très féminin car je m'occupe des gens. Quand on cuisine sur un bateau, on materne un peu les passagers, on leur prépare un petit plat « comme à la maison ». Les clients ne mangent pas du caviar à tous les repas, ils apprécient souvent que je leur mijote quelque chose de simple. Qu'on le veuille ou non, une femme a l'instinct maternel et se trouve plus à même de bien faire ce métier auquel s'associe le fait d'être payée pour voyager ! Je connais les marchés du monde entier...

«Aujourd'hui, je me pose un peu. Quand j'ai débuté sur les bateaux, je souhaitais devenir marin, mais ce n'était pas facile, on nous conseillait de travailler en cuisine ou en tant qu'hôtesse. Et puis, la cuisine, c'est vraiment mon truc. A 9 ans, j'avais déjà gagné mon premier prix dans cette discipline !»

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Par Frédérique Alfassa-Larsonneur
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