Les pigeons voyageurs de l’échange

L'échange de maison, c'est bien joli sur le papier. Mais comment cela se passe-t-il dans les faits ? Nous avons rencontré un couple Danielle et Maurice qui pratiquent l'échange de maison depuis cinq ans.

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Toscane


Danielle, Maurice et leurs deux enfants habitent un duplex de 110 m2 dans Paris, dans une jolie maison représentative de l'habitat populaire du début du siècle dernier. Idéalement situé, l'appartement est à 1/4 d'heure en métro du Châtelet. Forts de ce capital, ils pratiquent l'échange avec assiduité.
Cette année, leur choix s'est porté sur la Toscane. Au mois d'août évidemment, vacances scolaires obligent. Depuis un mois, ils ont repéré des maisons, envoyé des courriels. La Toscane étant très demandée, rien n'a pu se conclure dans cette région-là. En revanche, ils ont pu conclure deux échanges, qui vont leur permettre de passer trois semaines en Italie. Avec le premier, ils vont découvrir le lac de Côme et sa région, et le deuxième les conduira aux bords de l'Adriatique, à Ancône.

Depuis cinq ans, leurs vacances d'hiver, comme celles d'été, sont préparées à coup d'Internet, de courriels et de téléphone. Amsterdam, Ostende, La Haye, Bruxelles, Venise, Barcelone, Valence n'ont plus aucun secret pour eux. Ces échanges ne se limitent pas à l'extérieur de nos frontières. En France aussi, les échanges sont possibles. C'est ainsi qu'ils ont posé leurs valises à Saint-Laurent-du-Var, Saintes, Angers ou encore St-Brieuc.


Les clés sont parties, marché conclu



Mais une fois que l'entente est conclue (en général deux choses scellent l'accord : la signature d'une convention et l'envoi des clés), comment les choses se passent-elles ? L'important est d'accueillir virtuellement les arrivants. Si l'échange se fait aux mêmes dates, bien évidemment il n'y a personne pour les accueillir. Mais, une bouteille sur la table, un foie gras dans le frigidaire sont autant d'attentions qui mettent à l'aise. Prévoir du pain, un légume. Il ne faut pas oublier de laisser les adresses sympathiques du quartier, celles du boucher, du fromager, les dates du marché, l'adresse de la grande surface la plus proche, des restaurants de qualité et pas exorbitants, des bars où il y a des concerts réguliers, en fait tout ce qui permet de s'intégrer à un quartier et de vivre au même rythme que les autochtones.

Toscane


Tout cela étant fait, on part, l'esprit tranquille, explorer de nouveaux horizons. Mais quid du retour ? Y-at-il de mauvaises surprises, des dégradations, des vols ? Pas du tout. Il y a ceux qui ne sont pas de grands adeptes du ménage, donc l'appartement ne sera pas nécessairement dans l'état où ils l'ont laissé. Mais Danielle et Maurice insistent sur le fait qu'ils n'ont jamais eu de mauvaises surprises. La seule consigne qu'ils donnent est : « Ne partez jamais sans avoir reçu les clés. Cela évite les mauvaises surprises à l'arrivée. »

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Par Marie Catherine Chevrier

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