Tourisme à Vienne

Vienne d'hier et d'aujourd'hui.

De cette ville qui fut la capitale d'un empire austro-hongrois où l'on parlait plus de 20 langues différentes, nous n'avons qu'une image partielle. Lorsqu'on visite Vienne, on erre principalement dans le « Ring » cette rue circulaire centrale et impériale s'il en est. Du coup, elle fait figure de charmante ville de province alors qu'elle est deux fois grande comme Paris. Aujourd'hui Vienne bouge, se modernise et ne colle plus exclusivement à l'image de François Joseph et de Sissi.


Les muses autour de Johann Strauss au Parc municipal, Vienne (photo ED)

Vienne est presque un menu à la carte où chacun peut aller trouver sa propre passion viennoise. N'allez pas trop y chercher le « Beau Danube Bleu », on y voit surtout le Canal du Danube et côté bleu on a vu mieux d'autant que les ponts qui l'enjambent sont d'une banalité dénuée d'intérêt, remplaçant les anciens ponts que les Autrichiens eux-mêmes lors du deuxième conflit mondial, ont fait sauter pour empêcher les Alliés d'y entrer. Par contre vous ne pouvez manquer les somptueuses salles de musique pas davantage que l'Opéra qui change sa programmation tous les soirs. Il est toujours surprenant d'y découvrir tant de spectateurs, certains la partition à la main, la suivant mesure après mesure.

Laissez-vous couler dans l'ambiance de l'un ou l'autre des 926 cafés répertoriés à Vienne dont certains historiques. A une époque où radio, télévision et internet étaient encore insoupçonnables, ces cafés étaient la plaque tournante de l'information internationale. Toute la presse nationale et internationale s'y trouvait, attachée aux célèbres « Zeitungstock » ces tiges en bois dans lesquelles on glisse le journal, aujourd'hui encore, pour en faciliter la lecture. Le café était dès lors le lieu source de la marche du monde. On pouvait y rester attablé des heures durant et il faut le reconnaitre : les cafés, à Vienne, sont excellents. Il vous faudra simplement réussir à comprendre les nuances entre le petit noir, le petit brun, le grand noir et le grand brun, le Franciscain, le mélange, le café renversé, allongé, le cappuccino et quelques autres. En tout cas n'espérez pas vous en sortir en demandant simplement un café.


Gastronomie et hébergement

Lobby hôtel Sacher, Vienne


Pour déjeuner ou dîner, vous avez le choix mais il y a des lieux anciens ou nouveaux qui méritent le détour. Parmi eux l'incontournable café Sacher face à l'Opéra. On peut y déguster ou emporter à toute heure et même se faire expédier une Sacher Torte, spécialité maison depuis sa fondation en 1876 (gâteau au chocolat garni d'une fine couche de confiture et glacé au chocolat créé en 1832 par le jeune élève pâtissier Franz Sacher pour le prince Metternich). Le chocolat étant la spécialité maison, on ne sera guère étonné de le retrouver au 5ème étage du luxueux Hôtel Sacher où se trouve le Spa avec une ligne de produits et de soins cosmétiques exclusifs, « Time to chocolate ».

Restaurant Le Loft, Hôtel Sofitel Stephansdom


Si votre goût naturel va davantage vers la modernité, le Sofitel Stephansdom de Jean Nouvel au début de la rue du Prater, ne manquera pas de vous surprendre (à voir sur ce lien http://www.sofitel.com/fr/discovering-sofitel-hotel/suites-vienna.shtml .Les lignes épurées, les très beaux matériaux semblent vouloir s'effacer devant la vue à 180° sur la ville qu'offre cet hôtel. Le restaurant situé au dernier étage vous permet une vie imprenable sur les quatre points cardinaux de la ville et la gastronomie à bord est placée sous l'autorité du chef étoilé d'origine alsacienne, Antoine Westermann.



Viennoiseries obligatoires


Café Demel, Vienne

Côté salon de thé, une pause s'avère indispensable chez Demel, fournisseur officiel de la cour. Ce salon de thé se trouve à quelques pas seulement du Sacher entre l'Opéra et la cathédrale Saint-Stéphane.
Pour vous mélanger à la vraie clientèle viennoise, offrez vous un dîner dans les locaux de la plus ancienne table de la ville « Zum Schwarzen Kameel » érigé depuis 1618 au 5, Bognergasse. Une belle ambiance 1900 pour ce restaurant reconstruit en 1901, une cuisine gastronomique et une belle histoire. Si le patron vous y autorise, faites un détour par la salle arrière où est accrochée une reconnaissance de dette pour du vin et des saucisses, signée........Beethoven.
A Vienne, les concerts et les opéras commencent de bonne heure (19h30) et les restaurants alentour vous attendent après le spectacle pour le dîner. A deux pas de l'opéra, c'est le cas du Plachutta dans la Walfischgasse qui propose dans un superbe cadre design, les spécialités viennoises comme le bouillon de poule et d'énormes et délicieux Wienerschnitzel (escalopes viennoises panées)



Vienne à pieds


Signé Otto Wagner, photo ED


Bâtiment Otto Wagner, Vienne (photo ED)


S'il fait beau, abandonnez si possible tout véhicule. Au besoin louez un vélo sur place (on trouve en Autriche 1200 km de pistes cyclables) et vous pouvez même en moins d'une heure partir du canal du Danube jusqu'à Bratislava en bateau rapide. C'est à pieds que l'on profite le mieux du foisonnement d'immeubles Art Nouveau que recèle une Vienne où s'affrontait, au vu et au su de tous au tournant des années 1900, l'art baroque classique et la modernité des artistes de la Sécession. Un rayon de soleil et vous voici conquis par les façades aux majoliques, les stations de gares, la statuaire des jardins et des immeubles, la plupart conçus par Otto Wagner, qui fut en quelque sorte le baron Haussmann de Vienne. Aucun doute, à cette époque les arts conjugués étaient à un sommet.

Pour en savoir plus : www.wien.info/fr



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Par Evelyne Dreyfus
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