Les start-up, c’est fait pour les femmes ?

Bien que les femmes aient largement contribué au développement de l’informatique, on sait que, désormais, elles tournent le dos au travail dans le numérique. Et dans les start-up, comment s’y épanouissent-elles ? Pas très bien si l’on en croit et les chiffres et les témoignages.

Le modèle des start-up est-il adapté aux femmes ?

Pour celles (assez rares) qui ont eu l’audace de se lancer dans l’aventure de la création d’une start-up, elles vont devoir s’accrocher pour lever des fonds et développer leur entreprise, plus que leurs homologues masculins. Et passer par d’autres canaux. 

La difficile levée des fonds

Selon le baromètre StarHer du cabinet KPMG, les créatrices de start-up tech ont tout intérêt à miser sur le crowdfunding – Sowefund et Wiseed étant les plus actives dans les levées de fond féminines – pour lancer leur financement, bien plus que sur les sources classiques que sont les business angels ou les fonds d’amorçage ou de capital-risques, qui sont majoritairement gérés par des hommes. La BPI (banque publique d'investissement) reste toutefois incontournable. En 2016, sur les 600 start-up Tech qui ont levé des fonds, seuls 70 étaient dirigées par des femmes (un chiffre en nette hausse toutefois). 


Start-up - Mode d'emploi pour les femmes - Toutpourlesfemmes

On ne peut pourtant pas dire qu’elles dépensent sans compter. Selon Eva Sadoun, de la société d’investissement participatif 1001pact, « les femmes déterminent plus justement leur besoin de trésorerie alors que les hommes cherchent à maximiser les sommes levées pour acquérir des parts de marché plus rapidement ».  D’ailleurs, l’Agence pour la création d’entreprise établit effectivement que les femmes sont raisonnables et lancent leur business avec une mise de fonds moyenne de 8000 €. Si l’écart est du simple au double pour la première levée de fonds, il continue à se creuser pour les tours de table suivants.

Travailler dans une start-up

Du coup, si lancer sa start-up reste un parcours semé d’embûches ou qui réclament une ambition financière modeste, peut-on s’y épanouir en tant que salarié ?

Start-up - Mode d'emploi pour les femmes - Toutpourlesfemmes

Pas vraiment répond Mathilde Ramadier, dans son libre Bienvenue dans le nouveau monde, comment j’ai survécu à la coolitude des start-up. Elle y décrit un monde du travail hypocrite qui, sous couvert de modernité et d’enthousiasme, presse ses salariés : horaires à rallonges non rémunérés, titre ronflant mais vide de sens et de responsabilités, précarité… Pour les femmes ? Non pour tous. Même si le sexisme n’est jamais loin et réapparaît dès qu’une employée se rebelle…

29% des créateurs d'entreprise sont des femmes

Pour ne pas trop ternir le tableau, sachez toutefois qu’il existe de nombreuses aides et structures pour aider les femmes à créer ou à reprendre des entreprises, qu’elles soient Tech, start-up ou pas. Et que la période la plus féconde de la création de leur propre activité pour les femmes reste la maternité… surtout grâce au statut d’entrepreneur. 

Véronique Le Bris

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