Dalida, le film de janvier

Elle était solaire mais les drames successifs ont assombri sa vie. Dalida s’est suicidée il y a 30 ans, en 1987. Elle n’a pourtant jamais été aussi vivante qu’aujourd’hui. 2017 sera l’année de son revival. Et elle commence avec le beau biopic que Lisa Azuelos, la réalisatrice de LOL, consacre à la femme plus qu’à la chanteuse.

Dalida, sa vie, ses hommes

Chanteuse populaire à succès ou femme amoureuse marquée par la mort de ses amants, qui était Dalida ? La réalisatrice Lisa Azuelos revient avec intérêt et une certaine fascination sur son parcours.

Sveva Alviti est Dalida dans le film de Lisa Azuelos

Le film débute par un drame. En 1967, quelques temps après son amant du moment, Dalida fait une tentative de suicide. Elle en réchappe de peu, lui n’a pas résisté. Comprendre cette épreuve c’est se pencher sur son passé. Comment une chanteuse adulée, belle, solaire, en est-elle arrivée là ? Lisa Azuelos revient alors sur son enfance et sur ses débuts dans une construction chaotique qui tente de mettre en évidence les forces et les failles de cette femme absolue.

Un début fulgurant

Née dans une famille italienne du Caire, marquée par la guerre, la jeune Iolanda souffre d’une maladie des yeux et d’une relation complexe à son père. Très jeune, elle part tenter sa chance à Paris. Lors d’un concours de chant, Lucien Morisse, le directeur des programmes d’Europe 1, en tombe amoureux. Il lui cherche un tube : Bambino. Dalida est lancée et bientôt mariée.

Sveva Alviti (Dalida) est entourée de Vincent Perez (Eddy Barclay),
de Jean-Paul Rouve (Lucien Morisse) et de Patrick Timsit (Bruno Coquatrix)  dans le film de Lisa Azuelos

Partagée entre son désir de vivre une vie de femme et celle de briller sur scène, Dalida optera pour l’amour qui finira toujours par la décevoir alors que son succès ne se démentira jamais.

Une femme moderne

La suite du film revient de manière plus structurée sur la deuxième partie de sa vie : celle d’une femme moderne, indépendante, séductrice, entourée d’hommes immatures et bientôt cernée par leur mort. Pétrie de solitude dans sa vie privée, elle confie ses émotions à un public toujours au rendez-vous. Mais, cela ne suffira pas.

Sveva Alviti est Dalida dans le film de Lisa Azuelos

Fille de Marie Laforêt, autre chanteuse à succès des années 1970, la réalisatrice Lisa Azuelos comprend mieux la seconde partie de la vie de Dalida. C’est là que les meilleurs moments du film apparaissent : Dalida bouscule les conventions dans ses relations aux hommes qu’elle choisit toujours beaux et jeunes, très jeunes parfois, quand elle se confie au public dans ses chansons que Lisa Azuelos lance quelque secondes avant le début de la scène pour en expliquer le message… Il faut dire que l’interprète de Dalida, la jeune mannequin italienne Sveva Avilti y est alors pour beaucoup. Plus forte, plus dense, elle donne corps et âme à la chanteuse sans lui ressembler tout à fait.

Sveva Alviti est Dalida et Riccardo Scamarcio joue son frère Orlando dans le film de Lisa Azuelos

On pensait tout savoir de Dalida, tant sa vie a été racontée dans des émissions, des documentaires ou même un téléfilm. Lisa Azuelos qui s’est inspiré du livre d’Orlando son frère pour ce film apporte une nouvelle lecture, celle de la femme plutôt que celle de la vedette, sans toutefois parvenir à la révéler totalement.

L’année Dalida

D’autres hommages feront revivre Dalida en cette année d’hommages : le spectacle Hit Parade qui débute le 12 janvier 2017 au palais des Sports avant une tournée en France où elle apparaîtra aux côtés des chanteurs de l’époque en hologramme, de nombreux livres avec des documents inédits et surtout une exposition sur sa passion pour la mode, au musée dédiée du Palais Galliera, à compter du 27 avril 2017.

De Lisa Azuelos avec Sveva Alviti, Riccardo Scamarcio, Jean-Paul Rouve, Nicolas Duvauchelle, Vincent Perez, Patrick Timsit…

© Luc Roux 

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