Un impact limité sur l'économie, selon une étude du Credoc
Prévu le 15 décembre à l'Assemblée nationale, l'examen du texte de la loi sur le travail dominical est reporté début 2009. Par ailleurs, l'impact du travail dominical sur l'économie serait 'limité', selon une étude du Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) publiée en novembre.

A l'occasion d'un déplacement dans un centre commercial à Eragny-sur-Oise, dimanche 7 décembre, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a réaffirmé sa volonté d'assouplir la législation sur le travail du dimanche, en indiquant que cela devait se faire sur la base du volontariat et en étant payé double. Il a déclaré que le travail le dimanche était aussi un droit. Selon lui, sept millions de Français travaillent déjà le dimanche, dont trois millions tous les dimanches.
Prévu le 15 décembre à l'Assemblée nationale, l'examen du texte de la loi sur le travail dominical est reporté début 2009.
Un impact limité sur l'économie
De son côté, le Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) a publié en novembre une étude
*enquête téléphonique réalisée par le CRÉDOC auprès d'un échantillon
représentatif de 1 014 personnes de 18 ans et plus, entre le 19 et le 29 septembre 2008
réalisée par Philippe Moati et Laurent Pouquet, qui remet en question les effets positifs du travail dominical sur l'économie. Cette mesure aurait un impact 'limité' et les Français préféreraient la fermeture tardive des magasins pendant la semaine. Voici
les principaux résultats de cette étude.
52,5% des Français sont favorables à l'idée « qu'il faudrait autoriser tous les commerces à ouvrir le
dimanche s'ils le souhaitent ». Les opposants à la libéralisation mettent en avant la dénonciation de la remise en cause d'un acquis social et la volonté de
préserver la spécificité du dimanche. Sont pour la libéralisation de l'ouverture dominicale : en majorité des habitants de l'agglomération parisienne, des
jeunes, et des inactifs. Sont contre: une majorité d'habitants des communes rurales, des 45 - 64 ans et des actifs occupant un emploi.
39% des Français (actifs) seraient prêts à travailler régulièrement le dimanche. Si les
actifs ayant déjà un emploi sont très majoritairement opposés à l'idée de travailler régulièrement le
dimanche (64%), les étudiants (51%), les individus à la recherche d'un emploi ayant déjà travaillé
(55,1%) et, plus encore, les individus à la recherche d'un premier emploi (61%) sont
majoritairement disposés à travailler régulièrement le dimanche.
Très peu de Français pensent
que les achats du dimanche les conduiraient à augmenter leurs dépenses
totales. Sur la base de ces déclarations, les auteurs de l'étude concluent que l'on s'attend
à ce que l'effet net de la libéralisation de l'ouverture des magasins le dimanche sur la
demande globale adressée au commerce soit très limité, et que l'essentiel des ventes réalisées le
dimanche corresponde au transfert de ventes initialement réalisées les autres jours de la semaine.
- Etude du Credoc - novembre 2008
- Philippe MOATI, directeur du Département « COMMERCE »,
- Laurent POUQUET, directeur du Département « DYNAMIQUE DES MARCHES »
- Credoc - 142 rue du Chevaleret —, 75013 PARIS —, http://www.credoc.fr
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