Teotihuacan, Cité des Dieux

Du 6 octobre 2009 au 24 janvier 2010, le musée du quai Branly présente, pour la première fois en Europe, une exposition évènement consacrée à Teotihuacan, grande cité de l'Ancien Mexique, fondée environ un siècle avant Jésus-Christ, et qui a connu une incomparable vitalité culturelle et artistique jusqu'au VIIe siècle de notre ère.




Grande cité de l'Ancien Mexique, fondée environ un siècle avant
Jésus-Christ, Teotihuacan a connu une incomparable vitalité
culturelle et artistique jusqu'au VIIe siècle de notre ère. Les
recherches menées au cours des 25 dernières années ont abouti
à des découvertes majeures et permis de mieux connaitre cette
civilisation mystérieuse.

L'exposition présentée au musée du quai Branly, à Paris, rassemble 450 oeuvres exceptionnelles de la culture
de Teotihuacan issues à 95 % des collections mexicaines et à
5 % des collections européennes (collections des musées ethnographiques allemands et du musée du quai Branly). Ces objets (sculptures colossales et architecturales, peintures murales, masques rituels, statuettes-offrandes, bijoux et céramiques), témoignent de la puissance de l'expression artistique de Teotihuacan et, pour la plupart, n'ont jamais été montrés en Europe ni au Mexique. Ils sont présentés par thématiques successives permettant aux
visiteurs de comprendre le rôle de cette cité antique dans le
monde méso-américain, d'un point de vue historique,
anthropologique et mythologique.

- Commissaire : Felipe Solís Olguín (†) en coproduction avec l'Institut national d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) de Mexicophotographies © Consejo Nacional para la Cultura y las Artes, Instituto Nacional de Antropología e Historia, Mexico photo Martirene Alcantara.

L'exposition est placée sous le haut patronage de Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République, et de Monsieur
Felipe Calderon Hinojosa, Président des Etats-Unis du Mexique.




Le Jaguar de Xalla

En avant-première de cette exposition-événement, nous vous dévoilons les mystères du « Jaguar de Xalla », œ,uvre monumentale qui accueille les visiteurs à l'entrée de l'exposition, conformément à la tradition mexicaine.

'La splendeur de Teotihuacan peut être datée d'entre les années 350 et 550 de notre ère. Dotée d'un important pouvoir politique et économique, la cité atteint un développement culturel sans précédent. La capitale est dotée de majestueuses constructions dédiées aux divinités nourricières, et les palais habités par l'élite témoignent de l'opulence dont jouit la ville. Les façades des palais s'ornent de frises sculptées qui, combinées avec de remarquables peintures murales, sont l'objet d'une grande admiration. Ainsi en est-il du groupe palatial de Xalla, situé au cœ,ur de la cité, au nord de la pyramide du Soleil.
D'après les recherches archéologiques les plus récentes, cet espace revêt une importance particulière car il pourrait avoir été le siège des dirigeants de Teotihuacan.

Dans les 29 édifices répartis autour de 8 places de grande ampleur qui composent ce groupe, des vestiges de peintures murales ont été découverts, ainsi que divers objets somptuaires : des « encensoirs-théâtre », du mica, de l'ardoise, des instruments et des ornements en os sculpté, des pierres vertes ou des coquillages provenant de la zone maya. Parmi ces découvertes, on retiendra celle d'une sculpture monumentale qui représente un homme sacrifié transpercé de flèches.

La place centrale de Xalla est délimitée à l'est par une structure interprétée par Linda Manzanilla comme un temple dédié à Tláloc, la divinité étatique. Divers objets associés au dieu y ont été découverts : encensoirs, stèles, ainsi qu'une monumentale frise sculptée, polychrome, composée de 12 éléments, qui représente un jaguar flanqué d'impressionnants ailerons.
Le jaguar adopte une position menaçante, il montre les crocs, étire ses pattes antérieures vers l'avant , il porte une coiffe de plumes. 3 symboles entourent son visage, il s'agit d'ornements qui évoquent la planète Vénus.

De part et d'autre de la tête du félin, on distingue des ailerons de pierre taillée, décorés de virgules fleuries. La représentation sculptée du jaguar renvoie à trois significations principales. Il est d'abord l'emblème du pouvoir politique car, dans l'imaginaire mésoaméricain, le félin est associé à la hiérarchie. Il est d'ailleurs ici étroitement lié à Tláloc, le dieu protecteur des gouvernants à Teotihuacan. Ses ornements, qui évoquent la planète Vénus, font aussi de lui un symbole de guerre. Enfin, il est l'image terrestre de la fertilité, comme en témoignent les virgules fleuries représentées sur ses ailerons. Ces considérations invitent à voir dans le jaguar de Xalla non seulement une frise sculptée spectaculaire et élaborée, mais aussi, et surtout, la représentation en pierre de la conception, qui prévalait à Teotihuacan, du pouvoir politique comme institution chargée des activités guerrières et de l'administration des cultures vivrières. (97.5 x 235.5 x 74.5 cm)'

Par Rafael Fierro Padilla et Hugo Herrera Alvarez - Extrait du catalogue de l'exposition coédité par le musée du quai Branly et Somogy.


Catalogue


- Teotihuacan
- 384 pages / 350 illustrations
- Coédition musée du quai Branly / Somogy
- Ouvrage sous la direction de Felipe Solis
- 24,5 x 29,5 cm
- 42€


- Teotihuacan, Cité des dieux
- Du mardi 6 octobre 2009 au dimanche 24 janvier 2010
- Musée du quai Branly
- 37, quai Branly 75007 —, Paris
Tél : 01 56 61 70 00
- mardi, mercredi et dimanche : de 11h à 19h
jeudi, vendredi et samedi : de 11h à 21h
Tarifs : billet Exposition(s) temporaire(s) billet 7 € (plein tarif) / 5 € (tarif réduit), pour de plus amples renseignements : Site http://www.quaibranly.

-------------------------------------------------------------------------------------------- Lire également : « Autour de Teotihuacan » à la Maison des Amériques Latines

- Teotihuacan au musée du quai Branly

- Gastronomie mexicaine au restaurant 'Les Ombres'



Par Nicole Salez

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