Le 5 juillet 2007 s'éteignait Régine Crespin, une grande cantatrice. Une exposition lui rend hommage à Opéra Palais Garnier de Paris du du 19 juin au 15 août 2010.

L'Opéra national de Paris et la Bibliothèque musée de l'Opéra (BnF) organisent une exposition au Palais Garnier. Nombre de documents inédits, de photographies et de costumes, retraçant sa vie privée, sa vie mondaine, son activité de pédagogue ainsi que sa carrière de cantatrice, de ses débuts nîmois à ses triomphes sur les plus grandes scènes internationales, seront exposés.
A l'occasion de cette exposition, l'Opéra national de Paris publie en collaboration avec Actes Sud un hommage en images à Régine Crespin.
De Régine à Créspin : itinéraire d'une diva
La carrière de la petite nîmoise s'ouvre par les éliminatoires locales du Concours des plus belles voix de France, qui la conduit d'abord à Marseille, puis àla finale parisienne de 1947.
La victoire lui ouvre alors les portes du Conservatoire, puis de sa première
scène à Reims où elle interprète Charlotte dans Werther en janvier 1949. Au milieu de cette carrière entamée en province, elle remporte le premier prix de chant du Conservatoire. En 1951, elle est engagée par la Réunion des théâtres lyriques nationaux et fait ses débuts à l'Opéra-comique dans le rôle de Tosca le 27 juin.
C'est tout un répertoire à la fois allemand (Lohengrin, La Walkyrie, Le Chevalier à la rose), italien (Otello, Tosca, Cavalleria rusticana), russe (Boris Godounov), français (Faust, La Damnation de Faust, Werther,
Sigurd), ainsi que quelques Mozart, qu'elle présente encore en français sur les scènes lyriques françaises.
Elle fait ses débuts à l'étranger le 28 mai 1956 dans le rôle de Desdémone à Bilbao. Ses engagements sur les plus grandes scènes internationales se multiplient à partir de 1958, où elle est engagée à Bayreuth pour interpréter Kundry, qu'elle chante en allemand.
Sa carrière internationale prend alors le pas sur ses succès
français, et c'est à New York, San Francisco et surtout Buenos Aires qu'elle connaît sa plus grande gloire. Elle écrit plaisamment que si ses collègues italiennes viennent à Paris chanter leur répertoire
national, elle prend plus de risques en allant chez elle chanter le leur.
Elle est en effet une des premières à chanter les livrets dans leur langue originale, comme une des premières à donner ses lettres de noblesse au répertoire de mélodies, auquel elle consacre de
nombreux récitals et enregistrements dont Les Nuits d'été de Berlioz constituent un sommet.
Obstinée et audacieuse, elle n'hésite pas à apprendre de nouveaux
rôles jusqu'à la fin de sa carrière : Carmen en 1975, La Grande duchesse de Gerolstein puis, en même temps que sa voix change et s'assombrit, Mme de Croissy des Dialogues des carmélites, et enfin la Comtesse de La Dame de pique, rôle dans lequel elle fait ses adieux
sur la scène du Palais des congrès, en 1989.
Retirée de la scène, elle poursuit son activité de professeur de
chant, autre rôle qu'elle a pris très à coeur pendant de nombreuses années.
A écouter
-de 10h à 16h30 jusqu'au 13 juillet
-de 10h à 17h30 à partir du 15 juillet
--A l'angle des rues Scribe et Auber, Paris, 9e
--Tarifs : 9€, TR 5€
--Informations
-par téléphone : 08 92 89 90 90 (0,337€ la minute)
-par Internet : www.operadeparis.fr
Par
Ajouter un commentaire