Dans son rapport portant sur 'l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités familiales', remis le 7 juin 2011 à la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Brigitte Grésy, inspecteure générale des affaires sociales, passe en revue les mutations profondes et les nouveaux enjeux qui, ces dernières années, ont influencé le partage de ces responsabilités.
1. Deux transformations majeures :
- un phénomène d'éclatement des structures familiales : nouvelles formes de couples (couples non mariés, familles recomposées) et plus grande diversité des trajectoires conjugales (1,6 million de familles monoparentales en 2007) ,
- Une double évolution du marché du travail : développement de la précarité de l'emploi, intensification des rythmes de travail, développement des horaires atypiques et nouvelle organisation des postes de travail ou nouvelles formes de management.
Deux conséquences :
- L'émergence du parentalisme liée à la dissociation du parental et du conjugal qui
inscrit l'enfant comme centre de la famille et l'avènement d'un modèle de couple à deux actifs à temps plein (un couple sur deux contre un sur trois pour les couples dont l'un des membres est à temps partiel et un sur cinq pour les couples à un seul actif) ,
- un nouveau concept : la parentalité qui renvoie à la fois à la fonction d'être parent et aux pratiques éducatives parentales (tâches matérielles et charge mentale et affective).
2. Le rôle de l'Europe : une généralisation des congés autour de la naissance au bénéfice des pères
Un congé de paternité qui se généralise : deux semaines en moyenne, une rémunération comprise dans une fourchette allant de 70% du salaire de référence (Finlande) à 100% (Pays bas, Portugal) sous plafond (Danemark, Espagne) et un taux de recours de 70 à 80% en moyenne (un maximum de 91 % au Danemark et un minimum de 54% en Espagne).
Un congé parental qui tend à sanctuariser une durée dédiée à la participation des pères
3. Un triple enjeu éthique, économique et social
- éthique : la recherche de l'égalité pour neutraliser le concept de « risque parental»,
- économique : amélioration de la productivité et des performances, fidélisation des salariés
et attraction de la main d'œ,uvre, amélioration de l'image et de la responsabilité sociétale ,
- social: équilibre et bien-être des salariés et pluralité des sphères d'épanouissement entraînant une diminution de l'absentéisme , bien-être des enfants et amélioration de leur
développement cognitif et affectif.
- Responsabilités familiales : Pour un égal accès des femmes et des hommes
- Les salariés : une parentalité à visage quasi unique mais le frémissement de nouveaux modèles
- Les entreprises : un nouvel acteur mais inégalement investi
- Propositions : la parentalité tout au long de la vie
Par
Ajouter un commentaire