Climat : ouverture du Sommet de Copenhague

La COP 15, quinzième conférence des Nations Unies sur le climat s'ouvre ce lundi 7 décembre 2009 à Copenhague (Danemark), en présence des 1200 représentants de 193 pays. Objectif : limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. Condition pour y parvenir: que les pays industrialisés s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d'au moins 80% d'ici à 2050. Beaucoup traînent les pieds.

 

Le Sommet de l'ONU sur le climat se tient du 7 au 12 décembre 2009 à Copenhague. Confrontés au péril climatique, les dirigeants de 193 pays industrialisés se rassemblent au Bella Center autour d'un objectif, celui de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, projet politique mondial fondé sur un constat scientifique. Pour y parvenir, ils devraient s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d'au moins 80% d'ici à 2050.

L'objectif de Copenhague est également de mettre en place un accord politique précis et engageant pour donner une suite au protocole de Kyoto qui expire fin 2012. Entré en vigueur en février 2005, le protocole de Kyoto, qui n'a pas été ratifié par les Etats-Unis, impose aux pays industrialisés d'atteindre avant fin 2012 une baisse de leurs émissions de gaz à effet de serre de 5% par rapport à 1990.

A l'heure où s'ouvre le Sommet sur le climat à Copenhague, on peut dire que face à l'enjeu majeur de réduction du réchauffement climatique, les pays industrialisés avancent plutôt en ordre dispersé et certains en traînant les pieds. L'Union européenne des 27 affiche la position commune la plus ambitieuse avec un objectif de réduction de 20% de ses émissions avant 2020 par rapport au niveau de 1990, qu'elle portera à 30% en cas d'accord international satisfaisant. Les pays membres s'accordent sur un montant de 100 milliards d'euros d'aide aux pays pauvres et émergents mais sans trouver d'accord interne sur le montant de leur participation, ni sur les modalités ! Toujours par rapport au niveau de 1990, l'Allemagne, 5ème pollueur mondial, a voté une réduction de 40% avant 2020 en décembre 2007, comme la Suède, dont l'objectif est d'atteindre un taux 0% d'émissions en 2050. La France prône une diminution de 25 à 40% des émissions de gaz à effet de serre avant 2020. Un plan conforme aux recommandations et une aide internationale en partie assurée par une taxe sur les flux financiers mondiaux d'environ 0,01%. La Grande-Bretagne s'est légalement engagée dès avril à diminuer de 34% ses émissions de CO2 pour 2020 et pour 2050 à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 80%. Elle prévoit un «budget carbone» subventionnant les projets «verts» sur son territoire, à la hauteur de 1,4 milliards de livres rien que pour l'année 2009/2010. La Russie a annoncé une réduction de 25% de ses émissions avant 2020 le 19 novembre, mais ces objectifs n'ont pas été reconfirmés. La Chine, premier pollueur, dont le charbon fournit 70% de l'énergie du pays, souhaite réduire de 40 à 45% l'intensité carbonique d'ici à 2020. Les États-Unis, deuxième pollueur mondial, se sont engagés à réduire de 17% leurs émissions d'ici 2020, mais par rapport à 2005. Ramenée au taux de 1990, cette baisse n'atteint que 4% !
Le Japon promet une réduction de 15% avant 2020, par rapport aux émissions de 2005, soit 8% par rapport aux niveaux de 1990.

Par Nicole Salez

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