L’âge d’or du romantisme allemand

Le Musée de la vie romantique retrace en une centaine de dessins et d'aquarelles, le mouvement du romantisme allemand de 1770 à 1830.


Karl Friedrich Schinkel


Quelque 60 artistes provenant de cette « vieille Allemagne, notre mère à tous » comme l'écrivait Gérard de Nerval, présentent un florilège de dessins et d'aquarelles.

124 feuilles d'exception composent des paysages, des portraits et reflètent le renouvellement propre au romantisme allemand. « Dans l'histoire de l'art allemand, deux époques ont mis le dessin au premier rang des disciplines artistiques : celle de Dürer, autour de 1500, et celle de Goethe et des débuts du romantisme, autour de 1800 », explique l'historien d'art et commissaire de l'exposition Hinrich Sieveking. C'est à la seconde que le Musée de la Vie romantique, à Paris met en valeur. Jusqu'au 15 juin 2008.


Visages en premier plan

Johann Gottfried Schadow


De la craie noire et blanche pour Aton Fraff, de la mine de plomb pour Joseph Fürich ou Thordore Rehbenitz, des traits rapides, des traits précis, tous pour mettre en lumière et au premier plan des visages.
Les visages ne sont plus cachés ou au second plan, ils occupent le devant de la scène. Les visages regardent le passant, mais le regard est souvent vide, fuyant, en quête de sens ou de recherche d'infini. Ils véhiculent selon la tradition romantique allemande l'inconscient qui se lit dans le regard, le port de tête ou encore l'attitude.


Des paysages méditatifs

Caspar David Friedrich

L'exposition fait place à la représentation des paysages par le romantisme allemand. Elle met en lumière la méditation à travers des paysages inhabités. Caspar David Friedrich évoque d'ailleurs dans L'Âme romantique et le Rêve cette « peinture symbolique où le paysage n'est jamais une unité refermée sur elle-même, mais comme une allusion à d'immenses espaces au-delà de ceux qui sont saisis par le peintre ».

Johann Heinrich Füssli

Lorsque le paysage est habité, il rappelle souvent la fragilité humaine devant une nature désormais devenue l'âme du monde. Les Chutes de Schmadri de Joseph Anton Koch en sont un exemple.

A sa manière, et faisant abstraction du paysage naturel, Johann Heinrich Füssli traduit aussi l'impuissance de l'artiste devant la « grandeur des ruines antiques »qui venaient d'être redécouvertes et avaient été envahies par la nature.


Retour aux allégories



Enfin, le romantisme allemand, dans une période historique agitée, se tourne, de nouveau, vers les allégories. C'est le cas de Johann Friedrich Overbeck avec Italia et Garmania ci dessous.

Johann Friedrich Overbeck



Informations pratiques

Exposition jusqu'au 15 juin 2008

Musée de la vie romantique
Hôtel Scheffer-Renan
16 rue Chaptal —, 75009 Paris
Tél. 01 55 31 95 67

- Ouvert tous les jours de 10h à 18h
- Sauf les lundis et jours fériés
- http : vie-romantique.paris.fr

- Tarifs :
plein tarif : 7€,
tarif réduit : 5,50€,
tarif jeune : 3,50 €

Sous la direction de Hinrich Sieveking, L'Âge d'or du romantisme allemand. Aquarelles & dessins à l'époque de Goethe, Paris-Musées, 320 p., 35 €.



Par Laure Menanteau

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