Maïma Mahmoud Najem : Ecole de Femmes

Formation et solidarité internationale

Suite de nos portraits de femmes en Afrique. Née à Argub (Sahara occidental), Maïma Mahmoud Najem est directrice de l'école des femmes de la willaya de Dakhla dans les campements de réfugiés sahraouis installés en Algérie. Cette bonne élève avait été désignée en 1982 pour partir étudier à Cuba. Elle y a passé treize années. Son retour est difficile : 'Je ne connaissais pas certains membres de ma famille et puis j'ai été éduquée d'une façon libérale. Mes proches ne supportaient pas la façon d'exprimer mes sentiments et ma rebellion. Je me sentais impuissante à faire changer certaines choses de notre vie familiale'.




«L'Union des Femmes Sahraouies a décide de me confier la responsabilité de cette école professionnelle. Elle accueille des femmes de 17 à 55 ans. Vous verrez que nous ne répondons pas aux seuls besoins de la vie quotidienne, mais nous avons des formations tournées vers l'avenir : un atelier vidéo qui réalise des reportages diffusés ici, un cours d'anglais, un atelier informatique. Il y a aussi les ateliers de tissages, couture et tricot et l'enseignement agricole. Chez nous 80% des femmes ne poursuivent pas d'études supérieures car il faut partir loin d'ici et ce n'est pas toujours compatible avec une vie familiale.



Ce centre formation équipé d'une salle d'informatique, à 6 heures de piste de la ville de Tindouf, est particulièrement impressionnant. Nous avons demandé sa construction au HCR qui était sceptique au départ, maintenant il en existe dans chaque willaya de la RASD. Les résultats sont là pour prouver tout leur intérêt. Les plus grandes difficultés que nous rencontrons c'est l'approvisionnement en matières premières pour les atelier, parfois il manque de la laine pour faire les tapis ou les tricots. Il nous faut aussi trouver des cassettes pour les films.


Je voudrais que nous puissions nous connecter à Internet. Nous ne pouvons pas attendre que les gens viennent à nous, c'est loin, difficile, d'accès et cela coûte très cher. Alors nous devons aller à eux. Dans notre situation, c'est le meilleur moyen pour communiquer, échanger, nous faire connaître. La difficulté, c'est que nous sommes à environ 200 km de Tindouf et qu'il n'y a pas de ligne téléphonique. Il faudrait une connexion par satellite et cela coûte très cher. Alors je me casse la tâte pour trouver le financement nécessaire. Si vous pouvez nous trouver de partenaires pour monter notre projet.


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